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Les « petites » compagnies françaises ont-elles un avenir ?

Aigle Azur, XL Airways, Corsair…


Derrière le géant Air France-KLM, les compagnies françaises de taille plus modeste se battent au quotidien pour se développer, dans un secteur ultra-concurrentiel et, de l’avis général, alourdi par un environnement fiscal saturé de taxes.


Rédigé par le Lundi 9 Septembre 2019

© Aigle Azur
© Aigle Azur
Le feuilleton de la rentrée aérienne, celui d’Aigle Azur, a une nouvelle fois mis sous le feu des projecteurs les difficultés rencontrées par les compagnies françaises.

Pour Hervé Pierret, membre du directoire d’Air Corsica, une compagnie de 13 appareils, en bonne santé et qui fête son 30e anniversaire, « ce qui se passe pour le pavillon français est tragique ».

« Si je ne peux que souhaiter à Aigle Azur ou XL Airways de trouver des repreneurs sérieux, il faut avouer que la situation est ultra-préoccupante et que les entreprises moyennes ont trop de difficultés », estime-t-il.

Trop de sièges, trop de low-cost

« Pour survivre aujourd’hui dans l’aérien, il faut une puissance financière énorme derrière. Pour nous, les compagnies insulaires et ultra-marines, c’est plus facile car notre identité et notre marché sont bien identifiés. Pour les autres, c’est plus complexes. Le monde est ouvert, mais à quel prix d’investissement ? », ajoute-t-il.

« Le secteur aérien est un secteur où il est difficile de gagner de l’argent, on le sait », explique aussi Jean-Pierre Nadir, à la tête d’EasyVoyage.

Pour lui une explication possible est le changement de modèle économique du monde du tourisme. « Fût un temps, il y avait un modèle industriel qui associait tour-opérateurs et compagnie, aujourd’hui c’est fini, et les petites compagnies qui vivaient des sièges des TO connaissent des difficultés. Avec les modèles des low-costs à côté, on a plus vraiment besoin d'elles », conclut-il.

Sans alliance, pas de salut ?

« Il y a peu d’avenir pour les petites et moyennes compagnies indépendantes des grands groupes européens », ajoute de son côté un autre observateur du secteur, évoquant avec inquiétude les situations d’XL Airways, toujours en recherche de nouveaux actionnaires, de Corsair, qui a dû chercher les siens ces derniers mois, ou de certaines compagnies des Dom et Tom. Ou même encore de certains poids lourds mondiaux comme Norwegian, qui cherche actuellement à temporiser pour éviter l’asphyxie financière.

En dehors des grandes alliances, point de salut ? « De plus en plus oui, il y a de quoi s’inquiéter pour nos petites compagnies aériennes française », nous glisse-t-on. « On vit aujourd’hui dans un monde de guerrier et cela fait beaucoup de peine de voir au sein du pavillon français des situations aussi préoccupantes », ajoute Hervé Pierret chez Air Corsica.

Encore et toujours, d’une seule voix, les transporteurs français continuent de mettre en cause l’Etat, les charges sociales, les coûts aéroportuaires et un environnement fiscal saturé de taxes.

« Le gouvernement veut-il la mort du transport aérien français avec toujours plus de taxes ? », se demandait récemment la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam), qui représente la majorité des transporteurs français, lors de l’annonce récente de l’éco-taxe sur les billets d’avions. 

Et ces taxes à répétitions, associées à la crainte de voir la demande se tasser ces prochaines années, affectent jusqu’aux mastodontes du secteur. L’action Air France-KLM était ainsi, lundi 9 septembre, en forte baisse, à près de -9%, après la publication des chiffres de trafic du mois d’août (affichant pourtant une hausse du trafic passager total de l’ordre de 2,1%).

Une baisse également constatée chez les deux autres grands groupes aériens européens que sont Lufthansa et IAG dont les valeurs étaient elles aussi en forte baisse en ce début de semaine.

Pierre Georges Publié par Pierre Georges Journaliste - TourMaG.com
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Commentaires

1.Posté par Lecalot le 11/09/2019 08:36 | Alerter
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Voilà des mois que je le dis. Pas d'avenir pour les compagnies françaises moyennes ou petites sans regroupement autour du Groupe AFKL ou un autre major européen. Ceci en dehors de la politique suicidaire taxes, redevances, impôts, charges sociales des autorités gouvernementales françaises. PLUS

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